Présidentielle 2016 au Bénin : des mouvements de soutien tous azimuts

8 Feb

Mouvements

Association de soutien par-ci, mouvement de soutien par-là. Plus un jour ne passe sans que l’on assiste à des déclarations de soutien à tel ou tel autre candidat à l’élection présidentielle du 28 février 2016. Ils sortent de terre comme des champignons.

A l’approche de la prochaine échéance électorale en République du Bénin, à l’instar des scrutins de 2015, la présidentielle de février 2016 est ponctuée, sur toute l’étendue du territoire, de mouvements de soutien aux candidats. Ces mouvements, souvent composés de cadres des partis politiques, de fonctionnaires à la recherche de postes politiques, d’entrepreneurs à la quête de gros marchés, de jeunes désœuvrés, scolarisés et non scolarisés, utilisent des stratégies multiples et variées pour atteindre leurs objectifs. Les cadres se consacrent aux débats télévisés, à la campagne de porte à porte, aux conférences de presse et militent au sein des partis politiques.

Les jeunes « désœuvrés », qui ne sont pas nécessairement membres de partis politiques, trouvent en ces occasions des opportunités pour se faire de l’argent dans la mesure où une grande partie de la classe politique fait recourt à leurs services.

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Aussi bien à Cotonou qu’à l’intérieur du pays, ces mouvements de soutien érigent  des affiches, des pancartes et banderoles faisant  les éloges de leur candidat avec l’appui de cadres des partis politiques. Aujourd’hui, leur influence est devenue de plus en plus grandissante dans la stratégie de mobilisation électorale des partis politiques et des candidats. Si, d’une part le service des mouvements de soutien participe à la création d’un “emploi à court terme” pour ces jeunes, d’autre part, ils contribuent à envenimer des tensions dans le pays, par exemple à travers les émissions interactives et utilisations accrues des réseaux sociaux.

Au Bénin, le chômage étant endémique, la création des mouvements de soutien est devenue un terrain de prédilection pour de nombreux jeunes pour gagner leur pain quotidien. Échapper à l’anxiété, dégager le souci et avoir de quoi se nourrir, tels sont entre autres les buts de ces jeunes. Certains aussi montent des projets sociaux dans le but de bénéficier de subventions. Paradoxalement, ils profitent de tous les partis politiques. L’essentiel pour eux, c’est avoir de l’argent sachant bien qu’après les élections ils ne comptent plus pour les politiques. Ils ne sont pas intéressés par les programmes des partis politiques et ne croient pas aux promesses électorales des candidats. Reste à savoir si ces différents mouvements de soutien garantissent nécessairement la victoire ?

Joël Arsène Noumonvi

E-Observateur

Point Focal pour la Plateforme électorale des OSC du Benin

 

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